Publication dans le cahier Sciences et Médecine du Monde daté du mercredi 14 octobre d’une tribune sur l’intégrité scientifique

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Publication dans le cahier Sciences et Médecine du Monde daté du mercredi 14 octobre d’une tribune sur l’intégrité scientifique

Dans le contexte de l’examen en cours de la Loi de Programmation de la Recherche, et la veille de l’examen du texte par la commission de la culture du Sénat, 88 sociétés savantes (académiques ou médicales) et associations de jeunes médecins se sont associées pour publier une tribune demandant un renforcement de l’autonomie, des prérogatives et des moyens d’action de l’Office Français de l’Intégrité Scientifique (OFIS).

Les dernières années ont vu une recrudescence des cas de méconduite scientifique allant de la fraude à des pratiques critiquables qui nuisent à la fiabilité et à la reproductibilité des études expérimentales et menacent l’édifice scientifique. En parallèle, de puissants mouvements de contestation des résultats et de la méthode scientifiques ont vu le jour. La France est un des pays occidentaux où la défiance scientifique est la plus forte. Il est à craindre que la crise sanitaire actuelle, avec son cortège de déclarations contradictoires, contribue encore à renforcer ce phénomène.

Pour que la recherche publique regagne la confiance des français.e.s, elle doit être exemplaire. La tribune publiée est historique par le nombre et la diversité des sociétés signataires : les sociétés médicales, directement impactées par la crise sanitaire, se sont associées aux sociétés académiques de tous les grands champs disciplinaires. L’intégrité scientifique concerne toutes les disciplines.

La loi de programmation de la recherche est une occasion rare de donner un cadre légal à la politique d’intégrité scientifique de la France. Le texte adopté par l’Assemblée Nationale comporte des avancées (définition de l’intégrité dans le code de la recherche notamment) qui doivent être préservées et étendues.

La tribune porte deux demandes principales :

  • Que la mission de promotion de l’intégrité scientifique soit assignée aux établissements publics de recherche et d’enseignement supérieur.
  • Que l’autonomie, les prérogatives et les moyens de l’OFIS soient augmentés. Il est notamment demandé que l’OFIS puisse publier librement ses avis, qu’il ait un pouvoir d’évocation et enfin qu’il puisse saisir la justice et demander aux tutelles de prendre des sanctions universitaires et professionnelles en cas de méconduite

Ces mesures sont cruciales pour que le public reprenne confiance dans le travail ses chercheur.e.s de la recherche publique.

Lien vers la tribune dans le Monde.Version pdf du texte de la tribune.

 

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