Propositions des « Femmes en tête 2024 » en faveur de l’égalité femmes-hommes dans l’ESR

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Propositions des « Femmes en tête 2024 » en faveur de l’égalité femmes-hommes dans l’ESR

Aux questions : Quelle est la situation au plan de l’égalité F-H dans votre domaine ? Quelles sont vos suggestions pour que la situation puisse s’améliorer plus rapidement ? les Femmes en tête 2024 ont fait des réponses étayées dont on trouvera ci-après des extraits significatifs.

• (La situation est) catastrophique. Les maths fondamentales restent la discipline la plus discriminatoire, et ça ne progresse pas.

• Des objectifs chiffrés de recrutement et promotion des femmes, avec pénalités financières aux labos qui ne jouent pas le jeu.

B. Shapira

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• La situation dans mon domaine est malheureusement assez catastrophique. Trop peu de femmes, et le taux baisse quand on passe sur les postes à plus haute responsabilité… Je pense qu’il faudrait avoir le courage de changer les règles des concours des grandes écoles et des concours qui suivent, et qu’il faudrait mettre une limite au ratio de garçons.

D. Giorgi

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• Mon institution, le CNRS, se préoccupe depuis une vingtaine d’années de cette problématique. Il a mis en place une mission pour la place des femmes chargée d’évaluer la prise en compte du genre dans sa politique. Mais, au quotidien, les problèmes font plutôt l’objet de discussions et tentatives de résolution entre collègues

C. Germain

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• Je pense qu’on a tendance à sous-estimer une femme lorsqu’elle ne se met pas beaucoup en avant. Il faut donc encourager davantage de femmes à se présenter sur des postes à responsabilités, voire à les y imposer.

C. Sizun

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• L’égalité H-F est en belle progression en Europe et s’améliore peu à peu en Afrique. Le plan d’égalité des genres de l’Institut Pasteur en faveur de l’égalité, de la diversité et de l’inclusion est impliqué depuis mai 2022 à l’IPGui.

• L’égalité H-F ne se limite pas au domaine de la recherche. Au-delà du genre, il faut réapprendre le respect, accepter le choix de vie de chacun et la/les différence(s).

S. Grayo

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 • Il est indispensable que des femmes et des hommes s’engagent pour effacer les biais dans le monde de la recherche… Il faut mettre en lumière les biais, surtout inconscients… (exemple sur les postes dans son équipe) Ce n’est pas parce qu’il n’y a pas beaucoup de postes ou de promotions. Certes leur nombre est limité, mais ça n’a tout de même pas empêché de recruter au moins neuf collègues masculins sur la même période. Des biais ont forcément joué.

J. Sorce

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• Les chiffres montrent qu’actuellement seulement 28 % des chercheurs sont des femmes. Ce métier souffre malheureusement encore aujourd’hui d’une image parfois stéréotypée… Et c’est dès l’école que les jeunes filles s’éloignent des carrières scientifiques. Je pense que la parité doit être une préoccupation collective importante et que, pour changer les mentalités, il faudra passer par une mise en lumière au féminin.

C. Pagis

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• J’ai rencontré, dans mon domaine et les laboratoires que je fréquente, beaucoup de femmes… Pour beaucoup, la question de l’équilibre entre la vie personnelle et professionnelle semble se poser de manière bien plus complexe que pour leurs homologues hommes. Avoir ou ne pas avoir d’enfants ? À quel moment, partir à l’étranger, faire un postdoctorat quand l’activité professionnelle du conjoint « prime » sur la leur, ou encore gérer une situation de monoparentalité… De ma perspective, c’est principalement autour de la question de la parentalité que se jouent les inégalités.

J. Balguy

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• Dans le domaine des sciences pour l’ingénieur, de la Mécanique, la situation est fortement déséquilibrée que ce soit au niveau des emplois à responsabilités ou des salaires (tout est sur la plateforme de la Mécanique). Le plus important est de faire de la pédagogie dès l’école primaire, jusqu’à l’enseignement supérieur

M.-A. Bueno

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• …il faudrait mettre une fin à la politique d’austérité actuelle qui consiste à ne pas remplacer systématiquement les départs… D’ailleurs, cette politique d’austérité favorise le statu quo et donc l’inégalité entre les femmes et les hommes. Par conséquent, il sera difficile de voir une amélioration sans changer toute la politique des postes dans l’ESR.

F. McCann

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• L’astrophysique ne se porte pas trop mal en comparaison d’autres disciplines, avec 20 à 30% femmes dans la communauté française. Mais nous sommes loin d’avoir atteint l’égalité ou l’équité entre femmes et hommes, et il faut continuer les efforts tels que l’éducation de la communauté ou l’évaluation qualitative (plutôt que quantitative) qui permettront d’y arriver.

A. Guilbert-Lepoutre

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• L’égalité H-F dans mon domaine n’est pas un problème. Il faut juste toujours rester vigilant.e.s à ce que cela le reste.

F. Levrero

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•…je suis ingénieure, je fais partie du pôle technico-scientifique de mon laboratoire et sur les 18 personnes que compte ce pôle, je suis la seule femme.

J’attribue cela notamment en raison de l’âge moyen pour l’obtention d’un poste académique, qui est autour de 32 ans. L’expérience requise pour avoir des chances de réussir nécessite de pouvoir enchaîner des contrats post doctoraux… Ce besoin d’être mobile se fait parfois au détriment de la construction de la vie familiale.

• Une première suggestion serait de commencer à intéresser les jeunes filles à la science dès leur plus jeune âge.

• Un dernier point concerne les concours de recrutement pour lesquels il est clair que la concurrence est forte. Je pense qu’il est nécessaire d’inciter et de soutenir les jeunes docteures à postuler sur les concours, comme parfois cela est fait pour les jeunes docteurs car certaines n’osent pas y aller d’elles-mêmes.

G. Poignand

 

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